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«Lorsque nous disons que le microcrédit Alafia, ce n’est pas pour les femmes seules, beaucoup ne nous croient pas. Mais ici à Aguégués, vous verrez que beaucoup d’hommes ont été impactés. Des hommes ont bénéficié de microcrédit Alafia ». Ainsi s’exprimait, le vendredi 7 juin 2024, la Directrice départementale des Affaires sociales de l’Ouémé, Solange Odjo, faisant le point des impacts des projets mis en place par le gouvernement au profit de la population.
Après ce mot introductif, défileront des bénéficiaires devant la délégation gouvernementale en tournée de reddition de comptes, depuis fin mai, dans le département de l’Ouémé. Que ça soit au sujet des projets Swedd, Azôli, assurance maladie avec la carte biométrique ou microcrédit Alafia, c’est avec une attention particulière que le public a suivi les différents témoignages. Et l’intervention qui pourrait être qualifiée de singulière est celle d’un jeune carreleur de cette commune lacustre, qui au terme de son apprentissage n’avait pas les moyens de s’acheter le matériel de travail. « Et lorsque les clients me sollicitaient, je suis obligé d’aller passer le matériel », se souvient-il. Eu égard aux difficultés qu’il avait dans cette débrouillardise, il a été orienté vers le Centre de promotion sociale (Cps) de la localité.
Quelques jours après le dépôt de dossier, qui ne coûte rien, limité à certaines pièces dont le Cip, souligne-t-il, il a bénéficié d’un prêt de 50.000FCfa. Ce qui lui a permis d’acheter le matériel et de travailler sans contrainte désormais. Il dit avoir postulé récemment pour un deuxième prêt. Vivant de son métier qui lui permet de s’occuper de son foyer, son témoignage a suscité la réaction de la cheffe de la délégation et ministre du Travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys, qui dans la reddition de comptes de huit ans de réalisations du gouvernement dans les Aguégués avait déjà parlé des filets sociaux et du microcrédit Alafia. Pour la ministre, le constat qui surprend est que la plupart des hommes ne vont pas vers le microcrédit Alafia. Elle a donc saisi l’occasion pour sensibiliser les hommes en leur faisant savoir que le produit n’est pas que pour les femmes.
Le plus important pour Adidjatou Mathys, c’est le paiement en respectant les échéanciers. Et après avoir perçu deux fois 50.000 et soldé, il est possible de passer à 100.000FCfa. Ce que des femmes ont témoigné avoir également perçu ; c’est-à-dire les 100.000FCfa. L’objectif, selon la ministre du Travail et chef de la délégation gouvernementale dans l’Ouémé, c’est de passer à 200.000 FCfa à l’horizon 2026.