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A la cérémonie d’ouverture officielle de la session budgétaire à l’Assemblée nationale ce jeudi 24 octobre 2024, le président Louis Vlavonou s’est prononcé sur la tentative de coup d’Etat dans laquelle sont impliqués Olivier Boko et Oswald Homéky. Pour la deuxième personnalité de l’Etat, le dossier étant en instruction à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), la Représentation nationale doit faire preuve de retenue. « Je voudrais nous inviter à la retenue en attendant que les instances compétentes achèvent leur investigation et situent éventuellement les responsabilités dans ce dossier complexe sans aucune intrusion ni entrave de quelle que nature que ce soit de la part de la représentation nationale », a-t-il déclaré. Ci-dessous, des extraits de ses propos.
« …En effet, qui d’entre nous n’a pas eu quelque frayeur en l’apprenant, par la voix du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), qu’il y avait un complot en préparation contre la sûreté de l’Etat, donc un projet de remise en cause de l’ordre démocratique laborieusement instauré et entretenu dans notre pays depuis plus de trois décennies?
C’eût été vrai que notre institution parlementaire n’existât plus et son président certainement mis aux arrêts, pour le meilleur des cas, et vous autres députés mis au chômage.
Heureusement qu’il a plu au Seigneur et au Dieu tout puissant, de nous en épargner.
Cependant, je voudrais nous inviter à la retenue en attendant que les instances compétentes achèvent leurs investigations et situent éventuellement les responsabilités dans ce dossier complexe, sans aucune intrusion ni entrave de quelque nature que ce soit de la part de la Représentation nationale.
Le dossier relève en effet de la compétence exclusive du judiciaire et dans le respect de la séparation des pouvoirs, nous serons mieux inspirés d’éviter toute ingérence en tant qu’institution, chacun pouvant avoir son opinion propre dans le respect de notre Constitution qui dispose en son article 17 que : « Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public durant lequel toutes les garanties nécessaires à sa libre défense lui auront été assurées…».