Africa Dev News est un média panafricain d'informations, d'analyses, d'investigations et de publicités, avec un focus sur le Bénin où il est basé.
Au terme d’une dizaine de jours de campagne pour le référendum constitutionnel au Gabon, soit du jeudi 7 novembre au vendredi 15 novembre 2024, c’est ce samedi que la population vote pour l’adoption ou le rejet du projet d’une nouvelle Constitution. Près de 850 000 Gabonais sont donc attendus dans les bureaux de vote du pays de 7h à 18 heures pour se prononcer en faveur du « oui » ou du « non », qui décidera du sort du texte.
Quelques points clés du projet de Constitution en question
Le projet de la loi fondamentale soumis à référendum consacre un régime présidentiel au détriment du régime semi-parlementaire en vigueur depuis plusieurs décennies. En effet, désormais au Gabon, le président de la République est le seul détenteur du pouvoir exécutif et se fait accompagner de deux vice-présidents, dont un en charge de la coordination de l’action gouvernementale. Il n’y a plus de poste de Premier ministre. Le texte offre la possibilité au chef de l’État de dissoudre l’Assemblée nationale, une fois, au cours de son mandat ; mais pas dans les 24 premiers mois de la législature. Il prévoit également un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une seule fois, une disposition intangible. Aucun conjoint ni descendant ne peut non plus briguer la succession du chef de l’État. Seuls les Gabonais âgés de 35 à 70 ans, nés de parents gabonais sont éligibles à une élection présidentielle. Si la langue de travail est le Français, en plus de la fête nationale du 17 août, il y a la « fête de la libération », le 30 août, en souvenir du coup d’État du 30 août 2023 qui a mis fin à 55 ans de règne des Bongo. Ce qu’il faut aussi retenir du projet de référendum constitutionnel au Gabon, le mariage est defini comme l’union entre deux personnes de sexes opposés. Et cette définition ne peut aucunement être révisée.
Le chef de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, est accusé d’user de subterfuges pour se maintenir au pouvoir.