Africa Dev News est un média panafricain d'informations, d'analyses, d'investigations et de publicités, avec un focus sur le Bénin où il est basé.
Interpellés en juin 2024 alors qu’ils participaient à une réunion politique organisée au domicile privé de l’un d’entre eux pour réclamer à la junte militaire au pouvoir, un retour à l’ordre constitutionnel, les onze (11) opposants maliens, membres d’une plateforme, ont été remis en liberté provisoire dans la soirée du jeudi 5 décembre. À Bamako, la capitale, c’était la liesse populaire.
Avant leur libération, les 11 ex-détenus de la prison de Kéniéroba ont été conduits au tribunal de la Commune V de Bamako où ils ont pris connaissance du contenu de l’ordonnance de remise en liberté du juge. Il en ressort qu’après cinq mois passés en prison pour « réunion non autorisée », ces opposants, non soumis à un contrôle judiciaire, sont désormais libres de voyager. Dans leur rang, figurent d’anciens ministres et dirigeants de partis politiques. Dans un contexte sociopolitique où la junte militaire semble poser des pas en vue de l’organisation des élections, cette décision actée par la justice, participe, selon plusieurs observateurs, de la décrispation politique et de la réconciliation nationale.
Plusieurs sources précisent également que la libération des 11 opposants à la junte militaire a été facilitée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, président de la Commission de suivi de la Charte pour la paix et la réconciliation. C’est lui qui a conduit la médiation auprès du Président de la transition, le Général d’Armée Assimi Goïta. L’évidence est qu’à leur sortie du tribunal, les désormais ex-détenus ont une brève rencontre avec l’ancien patron de la Primature.