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La société West African Gas Pipeline Company (WAPCo), propriétaire et opérateur du West African Gas Pipeline (WAGP) entreprend la maintenance de ses installations en mer depuis le Nigéria jusqu’au Ghana en passant par le Bénin et le Togo. Afin que les tenants et aboutissants de cette opération qui a démarré le 5 février 2025, pour une durée de quatre semaines, soient appréhendés, une rencontre a eu lieu avec des professionnels des médias sur le site de la station de régulation et de comptage de WAPCo à Cotonou.
L’opération de maintenance du gazoduc offshore entamée par WAPCo le 5 février est programmée pour prendre fin le 2 mars 2025. Suivant la réglementation du régulateur de WAPCo, c’est-à-dire l’Autorité du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (AGAO ou WAGPA, en anglais), cet exercice de routine a lieu tous les cinq ans. Il consiste à racler, nettoyer et inspecter le gazoduc à travers ses parois internes, et remplacer des vannes sous-marines. Le gazoduc de l’Afrique de l’Ouest s’étendant de la station de compression de Lagos Beach, à Badagry, au Nigéria, jusqu’à la station de régulation et de comptage de Takoradi, au Ghana, l’opération se déroulera, en mer, et en deux phases sur ces deux installations de WAPCo qui sont respectivement en amont et en aval. Au cours de la première phase, des dispositifs de raclage et de nettoyage, connus sous le nom de « PIG », seront introduits à l’entrée du gazoduc au niveau de la station de Badagry, et sous la pression du gaz, les « PIGs » traverseront le gazoduc sur 569 km pour échouer à la station de Takoradi avec les débris, saletés et les liquides issus du parcours. Dans la seconde phase des activités, une fois le gazoduc suffisamment nettoyé, un autre dispositif de « racleur intelligent » sera inséré dans le gazoduc afin d’inspecter ses parois internes, suivant le même trajet, dans le but de voir s’il y a des difformités éventuelles ou autres problèmes. Après cela, des plongeurs iront sous la mer pour remplacer les vannes défectueuses aux intersections ou embranchements latéraux du gazoduc pour le compte des installations de Cotonou et Tema. Evoquant les raisons qui sous-tendent l’opération, le Directeur des affaires d’entreprise de WAPCo, venu d’Accra, Isaac Doku a fait savoir que c’est en respect de l’une des obligations de l’Autorité du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest pour pouvoir conserver la licence d’exploitation du gaz qu’elle a délivrée à WAPCo. « Deuxièmement, les compagnies d’assurance qui interviennent en cas de sinistre pour vous permettre de reconstruire votre pipeline ont besoin de cette licence pour s’assurer que vous exercez dans le strict respect de la réglementation du secteur. Et troisièmement, nous-mêmes en tant que WAPCo, nous devons nous assurer de l’intégrité de ce gazoduc, être sûrs que les opérations du gazoduc sont sûres pour le public, sûres pour l’environnement et sûres pour le personnel. », a-t-il ajouté.
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Des dispositions prises en amont pour minimiser d’éventuels impacts
Pour mener à bien l’opération durant les quatre semaines, WAPCo va suspendre temporairement le transport du gaz naturel dans les embranchements de Cotonou (Bénin), Lomé (Togo), et Tema (Ghana). Les responsables ont assuré que toutes les dispositions ont été prises pour que tout se déroule dans les conditions optimales de sécurité. Au Bénin, logiquement, avec cet arrêt temporaire dans la fourniture du gaz dans les gazoducs latéraux (embranchements), on s’attendrait à des perturbations éventuelles chez les clients majeurs (la CEB, la centrale thermique de Maria Gléta) et par ricochet sur les populations en ce qui concerne la fourniture de l’énergie électrique. A cette préoccupation, il ressort des explications que WAPCo a anticipé en informant, depuis plusieurs semaines, les parties prenantes dont le gouvernement du Bénin, le client principal, et autres parties prenantes afin qu’elles prennent les dispositions pour éviter les perturbations dans la période. La rencontre avec les médias vient pour informer davantage le public sur cette opération de maintenance et d’inspection de la ligne principale offshore du gazoduc quittant Badagry pour Takoradi, qui intervient après la phase de raclage, en décembre 2024, de la section onshore (terrestre) au Nigéria.
Il faut souligner que cet échange a permis également aux journalistes d’en apprendre sur le fonctionnement de la station de régulation et de comptage de WAPCo à Cotonou. C’était sous la conduite du coordonnateur des opérations et responsable du site, Sedolo Harold Nounagnon.
