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Les travailleurs gabonais veulent de l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) jusque-là fixé à 150 000 FCfa. La doléance a été soumise au gouvernement de la Transition, au cours de la fête du 1er mai.
Dans leur manifeste lu et remis au président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, les organisations syndicales gabonaises ont réclamé l’augmentation du Smig à 300 000 FCfa.
« Nous revendiquons l’augmentation du Smig à 300 000 FCfa », a plaidé le représentant des organisations syndicales des travailleurs, Pambo Pambo, devant le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Ces organisations réclament, également, la revalorisation de la pension du secteur privé, la dernière datant de 1984 et la construction de la bourse du travail et le règlement de la dette intérieure de l’Etat pour booster l’économie et permettre la création d’emplois l’organisation du dialogue national tripartite.
Elles veulent par ailleurs, la révision des conventions collectives « devenues caduques », la suspension des délais de la taxe de la redevance sur les compteurs d’électricité et des « frais d’entretien imposés par la Seeg aux consommateurs », la mise en place du Conseil national du dialogue social (Cnds), la « gabonisation des emplois » pour permettre aux Gabonais d’en avoir la primauté et la création d’une direction de la lutte contre la vie chère et la parafiscalité qui menacent le panier de la ménagère.
Tout en acceptant leur manifeste, le président de la République, a répondu favorablement aux travailleurs par l’entremise du premier ministre.
« Je vais d’abord vous dire que les pouvoirs publics sont mobilisés pour satisfaire votre demande de régulation. Le chantier de la sécurisation du cadre juridique d’ensemble accordé avec la volonté affirmée le président de la République à avoir un code du travail qui met l’accent sur la préférence nationale sera bien ouvert. Mais il le sera, travailleuses et travailleurs, puisque le principe de la continuité de l’Etat nous l’oblige dans le strict respect de nos engagements internationaux librement consentis. Il le sera aussi si nous mettons toutes nos intelligences à la préservation d’un climat social durablement apaisé. Inutile de vous rappeler à quel point les mouvements sociaux peuvent atteindre profondément le crédit d’un pays, perturbés, le fonctionnement des administrations publiques, freiner l’activité économique, favoriser la fermeture des entreprises et finalement aggraver le chômage », a souligné le Premier ministre par intérim du Gabon, Raymond Nong Sima.