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Dans les rues de Paris, comme à la Place de la Bastille, et un peu partout en France, le samedi 7 septembre 2024, des milliers de personnes ont manifesté, exigeant la démission du président Emmanuel Macron pour avoir nommé Michel Barnier, issu de la droite, au poste de Premier ministre.
Selon le ministère de l’Intérieur, la manifestation qui intervient près de deux mois après les législatives, a mobilisé 110 000 personnes dans le pays. Les manifestants dont une partie de la gauche, avec en tête La France insoumise qui revendique 160.000 personnes sorties dans la capitale, dénoncent un « déni de démocratie » et « le coup de force de Macron » dans cette nomination, à Matignon, de Michel Barnier. Un poste que le président français a refusé à Lucie Castets , candidate du Nouveau front populaire (Nfp), arrivée en tête lors des législatives anticipées de juillet, au sein d’une gauche unie forte de 193 députés. Certains manifestants en colère dont le député Benjamin Lucas, estiment que le président de la République a décidé de mettre les Français, « et de mettre le gouvernement de la France dans la main de Marine le Pen qui est, aujourd’hui, celle qui a les clés en main pour peser sur la politique de ce gouvernement ». De son côté, la députée Lfi, Aurélie Trouvé déplore « un pacte scellé entre la macronie, la droite et l’extrême droite ». Quant à l’ancien chef de file des » Insoumis », Jean-Luc Mélenchon, « la démocratie, ce n’est pas seulement l’art d’accepter d’avoir gagné, c’est aussi l’humilité d’accepter de perdre ». Il profite pour appeler les manifestants à « une bataille de longue durée ». Lors de la manifestation de samedi, les manifestants appelaient à la démission d’Emmanuel Macron.