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La scolarisation des filles et leur maintien à l’école ainsi que l’autonomisation des femmes à travers le microcrédit Alafia, la ministre du Travail et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys y tient particulièrement et ne s’est pas lassée de le marteler dans les huit (08) communes sur les neuf (09) déjà parcourues dans l’Ouémé, en ce qui concerne la tournée nationale de reddition de comptes du gouvernement, initiée par le chef de l’État, Patrice Talon pour le point de huit ans de réalisations de son programme d’action au profit des populations. Chef de la délégation gouvernementale dans ce département, Adidjatou Mathys a été on ne peut plus insistante dans son message aux parents face à un tableau ahurissant de la situation qu’on lui a fortuitement présenté surplace.
Dans son exercice de reddition de comptes, partout où elle passée avec la délégation dont elle est la figure de proue, une fois sur le volet impacts du projet Swedd et du microcrédit Alafia, la ministre Adidjatou Mathys a toujours ouvert une fenêtre pour s’adresser à la population sur l’importance non seulement d’envoyer les filles à l’école, mais également d’autonomiser la femme. La particularité, vendredi 7 juin 2024 est que dans la commune des Aguégués, alors qu’elle venait de passer son message, elle sera informée quelques minutes plus tard, au cours des témoignages de certaines filles bénéficiaires des kits scolaires et transferts monétaires individuels du projet Swedd, que dans cette commune touristique lacustre, l’on dénombre zéro présence de filles en classe de Terminale. C’est une information qui a froissé la ministre du Travail et de la fonction publique. Elle se saisit à nouveau du microphone et conscientise surtout les hommes : « Envoyez les filles à l’école et laissez-les aller le plus loin possible dans les études. Ce faisant, et qu’il en soit ainsi, vous aurez des femmes directrices générales de sociétés, députées, ministres, etc.», déclare Adidjatou Mathys qui insiste, par ailleurs, sur la nécessité pour les hommes de faciliter le plein épanouissement des femmes ou de leurs épouses pour le bonheur du foyer. Autant il a été demandé aux femmes de bien prendre soin de leurs époux, autant ces derniers ne doivent pas exercer de violences sur elles.
Il faut envoyer les filles à l’école
Pour montrer toute la valeur de la femme et sa place dans la société principalement dans le ménage, la cheffe de la délégation gouvernementale pour l’exercice de reddition de comptes dans le département de l’Ouémé va faire comprendre aux hommes qu’au soir de leur vie, ce sont les enfants filles qu’ils verront le plus à leurs côtés. Aussi, l’autorité a-t-elle attiré, l’attention des hommes sur les difficultés qu’ils éprouvent déjà dans le foyer lorsque leur femme s’absente une quinzaine de jours voire un mois. « Si je dis nos enfants filles, vous reprenez à l’unisson, école ! Fille, école ! Fille, école Fille, école, école, école ! », c’est par ce slogan que la ministre Adidjatou Mathys a fermé les parenthèses de cette sensibilisation circonstancielle dans l’espoir que la tendance s’améliore les mois voire années à venir dans les Aguégués afin qu’on continue d’enregistrer un nombre important de filles à l’école après la classe de 3ème.
J.B